jeudi 13 décembre 2018

Nutrition : une application donne le "nutriscore" caché d'un produit


Open Food Fact, en partenariat désormais avec le ministère de la Santé, répertorie le score nutritionnel de plus de 200.000 produits. Même lorsque les industriels préfèrent le cacher.

Comment savoir si un produit est trop sucré, gras ou trop salé ? Une application très pratique donne ces informations en deux clics. Et, n'en déplaise à certains fabricants alimentaires, elle permet au consommateur de savoir ce qu'ils n'ont pas forcément envie de nous dire sur leurs étiquettes.

Il existe en France le logo nutriscore, avec des lettres A, B, C D E et des couleurs du vert au rouge. Ce logo indique si un produit est plutôt bon ou mauvais sur le plan nutritionnel, trop gras, trop sucré, trop salé. Il a été critiqué au départ car il était facultatif, donc les fabricants le mettaient sur l'emballage uniquement s'il leur était favorable.

Une pizza avec un E rouge, l'industriel ne va pas l'indiquer. Mais grâce à l'application Open Food Fact sur votre téléphone, vous entrez le nom du produit et vous obtenez immédiatement sa note nutricscore, peu importe si le fabricant l'a indiquée ou pas. Elle est calculée grâce aux informations transmises par des centaines de consommateurs et de bénévoles.

Il suffit d'envoyer la composition qui se trouve sur l'étiquette et un algorithme calcule si le produit est A B C D ou E. Les concepteurs de cette application Open Food Facts viennent de signer un partenariat avec Santé Publique France, donc le ministère de la Santé, qui va les aider dans ce travail. 200 000 produits sont déjà répertoriés.

L'objectif de ses créateurs, est de forcer les industriels à faire de efforts s'ils sont montrés du doigts avec un mauvais logo rouge vif. Et ça marche. Depuis quelques mois, certains ont déjà évolué et réduit les teneurs en sucre, en sel ou en gras de leurs produits. 

mardi 17 juillet 2018

16 aliments colorés que l'on devrait tous consommer

La couleur des aliments et leurs vertus sont généralement directement liés. Alors, pour être sûre d’avoir tous les bons nutriments dans votre assiette, il suffit de piocher dans toute la palette. Découvrez 16 aliments colorés que l'on devrait consommer, si ce n'est pas déjà le cas !

En nutrition, l’important c’est de varier : les couleurs, les textures, le cru, le cuit… Car les milliers de composés santé, qui existent à l’état naturel dans les aliments, agissent en synergie les uns avec les autres. Raison pour laquelle la diversité est un gage de bien-être. Et peu importe que vous ne soyez pas une experte en la matière : se concocter des menus healthy est à la portée de toutes, car la couleur d’un aliment est un bon indicateur de sa teneur en telle ou telle vitamine, tel ou tel antioxydant… Bref, la Color Diet, c’est une façon ludique de manger les fameux "5 fruits et légumes par jour" préconisés par le Programme National Nutrition Santé (PNNS), sans se prendre la tête.

Aliments verts : de la chlorophylle pour l'énergie
Le vert signe la présence de chlorophylle. Ce pigment, issu de la photosynthèse, permet aux végétaux de convertir l’énergie solaire en énergie chimique. Ce "sang vert" des plantes est presque semblable à notre hémoglobine qui transporte l’oxygène dans le sang. C’est un purificateur de choc pour le système digestif, et lorsqu’il passe dans le système sanguin, il agit comme un puissant régénérateur. Une vraie "BB crème intérieure", en quelque sorte.

Aliments violets et noirs : des vertus anti-âge
Plus la couleur est foncée (violet, noir, violine), plus on peut présager d’une forte teneur en anthocyanes, des composés dont les plantes ont besoin pour se défendre contre la rudesse des rayons UV. Reconnus comme étant de super-antioxydants, les anthocyanes protègent l’organisme du vieillissement, préservent les vaisseaux, luttent contre l’inflammation et le déclin cognitif. Enfin, ce sont les seuls phytonutriments qui passeraient la barrière méningée, permettant ainsi d’améliorer les fonctions d’apprentissage et la mémoire chez les personnes âgées.

Aliments rouges et roses : des caroténoïdes bonne mine
Les fruits et légumes rouges sont des concentrés en caroténoïdes. Ils sont plus efficaces lorsqu’ils agissent en synergie et qu’ils sont consommés avec de l’huile. Certains se transforment en vitamine A, d’autres pas. Mais tous ont une action antioxydante (antivieillissement), notamment en limitant les dégâts des radicaux libres sur les lipides (ceux des membranes cellulaires, le cholestérol, etc.).

Aliments oranges et jaunes : des pigments écrans pour les yeux
Cette couleur indique la présence de lutéine et de zéaxanthine, des caroténoïdes particuliers, véritables substances boucliers pour les yeux. Lorsqu’on les absorbe via les végétaux, elles se concentrent dans la macula (zone de la rétine) et, grâce à leur puissante fonction antioxydante, elles protègent les cellules de l'œil contre les effets délétères des radicaux libres.

Aliments blancs : des actifs préventifs contre les maladies
Ils n’annoncent pas la couleur ! Et, justement, c’est l’absence de pigment coloré qui laisse la place à d’autres substances : des composés soufrés et phénoliques (tanins végétaux), dont les propriétés n’ont rien à envier à leurs collègues bigarrés. A ne pas confondre avec le "blanc" des aliments industriels (sucre blanc, farine blanche, pain blanc, etc.), qui favorise l’obésité et le diabète !

Découvrez 16 aliments colorés que l'on devrait tous consommer
L'avis de l'expert : "A chaque couleur, son énergie"

Jean Pelissier, spécialiste en médecine chinoise, auteur de La Médecine chinoise pour les nuls (éd. First).

- Quels impacts ont les couleurs en nutrition chinoise ?
Les couleurs et les saveurs des aliments sont vues comme des énergies vibratoires, qui entrent en correspondance avec certains organes. Le jaune est en relation avec l’énergie de la rate, le blanc avec celle des poumons, le noir avec celle des reins, le vert avec celle du Foie et le rouge avec celle du cœur. Un plat bien composé doit comprendre les 5 familles de couleurs, de façon à tonifier et harmoniser ces 5 organes.

- Quelles règles faut-il respecter ?
Une couleur (ou une saveur) ne doit pas prendre en permanence le dessus par rapport aux autres, sinon cela se retourne contre l’organe qui lui est rattaché. Autrement dit, pas de cures intempestives de carotte ou de betterave…

- Pourquoi privilégier la saisonnalité ?
Ce n’est pas un hasard si les jeunes pousses font leur apparition au printemps, la saison qui est rattachée au foie et à la couleur verte, et si les fruits écarlates sont plutôt l’apanage de l’été, relié au cœur et à la couleur rouge. Idem pour les courges jaune orangé à la fin de l’été, qui feront du bien à la rate. Comme les fruits et légumes ont tendance à avoir la couleur énergétique de leur saison, il peut exister une légère dominance du rouge en été, du vert au printemps, du noir en hiver… Rien de grave, du moment que l’on n’en abuse pas.